Je reviens d’une balade à Beaubourg où j’ai vu :
D.Day : Le design aujourd’hui :
Une très intéressante expo classée par thème. Elle est très interactive. D’abord dans ses thèmes abordés, car ce sont des préoccupations actuelles et futures du quotidien, de l’humain, et forcément ça nous touche. Ensuite par sa mise en oeuvre. La scénographie nous permet d’être impliqué dans les objets présentés : manipulation, musique, appel aux 5 sens… Cette implication réelle pourra engendrer une implication morale. Car c’est là la force de cette expo. Elle génère, au moins le temps de sa visite, une prise de conscience des risques planétaires futurs. Que ce soit au niveau personnel, quasi futile, de l’utilisation de nos 5 sens dans l’urbanisme futur, au niveau mondial, et essentiel, des problèmes de la faim, de l’eau, de la pollution et des énergies. Il est intéressant de se pencher sur cette interrogation : « et si le design avait une conscience ? un rôle humanitaire, plus proche du but qu’il s’était fixé à sa création ? » Derrière le D.Day, se cache le « design Day », mais aussi le « Death Day ». On sort de l’expo avec un peu d’espoir, mais aussi ce sentiment frustrant de se dire qu’il est peut-être trop tard…
Africa Remix :
Une expo qui permet enfin de découvrir l’art contemporain issu de l’Afrique, loin des clichés. Certaines oeuvres offrent des champs plastiques intéressants, mais je crois que c’est sémantiquement que cette expo prend toute son envergure. On s’y sent bien quand l’Afrique étale sa beauté ; on s’y sent mal quand elle étale son histoire… La ligne directrice est sûrement que chaque artiste tente de décrire l’identité de l’Afrique, complexe et trouble, mélange de traditions, et de passé colonial. Mélange donc de liberté et d’esclavage. L’interrogation est quelque part celle-ci : comment accepter, exorciser et digérer un passé colonial, c’est à dire un passé imposé et qui n’est pas soi ? Comment le faire devenir tout de même une part de soi ? Les réponse sont diverses, parfois très drôles et belles (détournement de symboles occidentaux, jeux sur les clichés, réappropriation des codes graphiques ancestraux… ), parfois tristes et dérangeantes (dénonciation ou expression de la souffrance). A travers cette expo on découvre ce grand continent à travers son propre oeil, épuré de nos aprioris. Et du coup on a presque envie de poursuivre le voyage en vrai ! Quand l’apartheid est évoqué, j’ai honte d’être blanc ; quand on parle de la faim et de la guerre, j’ai honte d’être européen (une chaise entièrement fabriquée avec des armes soudées m’a particulièrement marqué )… Mais quand la guerre d’Algérie est carrément expliquée (dans une poignante vidéo où un homme et une femme racontent à leur fille la guerre, l’indépendance, les sévices, le pays, l’immigration, le racisme français… ); là j’ai eu honte d’être français…
Tiens, je vais tenter d′y aller…
Pour l′expo de design c′est bon, mais pour « africa remix », c′était le dernier jour. Désolé ! Et n′oublie pas que les musées sont fermés le mardi.
J′ai également été voir l′expo DDAY. J′ai bien aimé le coup de la bombe numérique et de la chaine hifi « baton » avec ses réglages de fréquence.
Et miiiiiiiiiiiiiince!!! On m′en avait parlé en bien, pourtant… Mais en matière d′histoire de l′Amérique, je suis servi… Euh, sinon, ça va, la vie?